Le courtier, aussi connu sous l’appellation d’intermédiaire en opération de banque et en service de paiement (IOBSP) est un facteur crucial quand on parle de prêt immobilier. Les choix à faire, que ce soit pour choisir le bien à acheter, et surtout pour le financement du projet ne doivent pas être fait à la légère. Pour mettre toutes les chances de votre côté, nous allons vous expliquer comment choisir son courtier pour un prêt immobilier.
Pourquoi passer par les services d’un courtier ?
Avant même de nous étaler sur les critères à prendre en compte pour bien choisir son courtier, il est important tout d’abord de rappeler pourquoi il est recommandé de passer par un courtier pour un prêt immobilier.
Quels sont les rôles d’un courtier ?
Les gens négligent parfois les prestations des courtiers, car ils ne comprennent pas vraiment ce que fait un courtier. Et souvent, ils voient les courtiers comme une charge supplémentaire. Au contraire, nous tenons à vous informer que malgré le fait que vous allez devoir payer votre courtier, passer par leur service vous fera faire des économies. Vous vous demandez pourquoi .
Dans un premier temps, il faut savoir que le courtier travaille avec un vaste réseau de partenaires bancaire. Ce qui va lui permettre d’avoir un aperçu plus étendu des différentes offres disponibles sur le marché. Ainsi il pourra faire une comparaison entre plusieurs offres afin de trouver l’offre qui correspond le mieux à vos besoins.
En effet, passer par un courtier vous permettra de trouver l’offre la plus avantageuse pour vous, car il a à sa disposition des logiciels professionnels qui lui donne la possibilité d’établir des études de financement approfondi de votre dossier.
Par ailleurs, ce partenariat lui a permis d’instaurer un climat de confiance entre lui et la banque. Ce qui va lui permettre de négocier plus facilement avec la banque, que ce soit pour les taux d’intérêt, les frais de dossier … Passer par un courtier vous permettra d’être privilégié.
En plus de cela, il vous aidera également à gagner du temps dans la constitution de votre dossier, car le courtier peut faire la déposition de votre dossier auprès d’une ou de plusieurs banques. Il vous sera également d’une aide non négligeable dans le rassemblement des différents pièces et documents pour constituer votre dossier.
Pour résumer, un courtier a principalement trois rôles :
- Faire la concurrence pour vous
- Négocier avec la banque
- Vous aidez pour la constitution de votre dossier
Lors d’un financement immobilier pour les non résidents français, n’hesitez pas également à faire appel à un courtier.
Quelles sont les limites d’un courtier ?
Le courtier peut vous aider dans plusieurs domaines, par contre il faut savoir que dans l’accomplissement de ses missions, il y a certains sujets qu’il ne peut pas gérer notamment les éléments nécessitants des compétences juridiques et fiscales.
Par ailleurs, il est important de rappeler que le dernier mot appartient à la banque. Le courtier va vous accompagner et va se battre pour votre projet. Dans le cas où vous voudriez obtenir un prêt immobilier pour CDD, il peut également vous être utile. Toutefois, si votre cas est complexe, par exemple, si vous n’avez pas assez d’apports personnels, ou si votre revenu est assez bas par rapport au montant que vous demandez à la banque, le courtier va négocier auprès de la banque, mais il ne peut pas aller à l’encontre des conditions d’obtention prêt immobilier imposées par la banque.
Quels sont les avantages de passer par les cabinets nationaux ?
Vous êtes décidé à prendre un courtier, mais vous hésitez entre un cabinet national et un cabinet local ? Sachez que, l’un comme l’autre présente des avantages et des inconvénients. Votre choix doit dépendre de vos moyens et de vos envies. Dans tous les cas, sachez que c’est surtout l’état de votre dossier qui fera que votre demande sera acceptée ou pas. Néanmoins, il ne faut pas écarter le fait que les cabinets nationaux ont plus d’influence sur les banques.
En plus de cela, vous pouvez prendre un rendez-vous avec votre courtier en présentiel, mais aussi en ligne. Vous n’avez pas forcément besoin de vous déplacer si vous n’avez pas le temps pour. Un réel avantage, car nous savons pertinemment que le temps est précieux de nos jours. Si vous préférez un entretien physique par contre, vous pouvez très bien vous rendre en agence.
Il se peut toutefois que les services d’un cabinet national soient un peu plus onéreux que ceux d’un courtier local. C’est possible, néanmoins, comparer d’abord les prix pour ne pas se tromper dans votre choix.
Pour une demande de prêt immobilier pour auto-entrepreneur, l’assistance d’un courtier est aussi conseillée.
Si votre décision est prise, voici une liste des meilleurs cabinets de courtier nationaux pour un prêt immobilier.
Cafpi
Avec un service de courtage en ligne, 210 agences et 120 banques partenaires, quand on parle de courtier immobilier, on ne peut pas faire l’impasse sur Cafpi. En plus de cela, ces frais de courtage sont de seulement 1%.
Empruntis
Nous avons également Empruntis qui travaille avec 100 banques partenaires. Il propose un service en ligne, mais si vous voulez vous rendre en agence, il compte 156 agences dans toute la France. Concernant les frais de courtage, c’est de 950 euros minimum.
Pretto
Avec un service 100% en ligne, Pretto fait également partie des meilleurs dans le domaine de courtage de crédit immobilier. Il compte 50 banques partenaires et un frais de courtage de 950 euros.
Meilleur taux
Un cabinet avec 320 agences, mais qui est également disponible en ligne, meilleur taux reste également un cabinet très intéressant en termes de crédit immobilier. Ce cabinet est en partenariat avec 125 banques, et pour les frais de courtage, les tarifs sont entre 1% et 4%.
Est-ce que les cabinets locaux sont fiables ?
Les emprunteurs privilégient les cabinets nationaux aux cabinets locaux, car ils ont un réseau plus vaste. Certes, un cabinet local n’a pas autant de partenaires que les cabinets nationaux par contre leur courtier sont tout aussi compétent.
D’ailleurs, nous tenons à vous informer que tous les courtiers qu’ils soient issus d’un cabinet national ou d’un cabinet local disposent des mêmes grilles de taux. Vous l’aurez compris, contrairement aux apriori, les cabinets locaux peuvent être aussi compétents que les nationaux.
Par contre, veillez à ce que le cabinet avec lequel vous allez travailler soit vraiment un cabinet de courtier, mais non de mandataire intermédiaire, sinon vous allez devoir payer des couts supplémentaires. Il faut savoir en effet que les mandataires doivent passer par des courtiers, car il n’a pas le mandat pour négocier directement avec les banques.
NB : Passer par des cabinets locaux peuvent parfois revenir plus cher, alors il est important de bien vous renseigner avant de contracter avec le cabinet.
Les critères à vérifier avant de signer un mandat de courtage
Nous avons vu que l’obtention du prêt dépend surtout des compétences du courtier. Pour faire, le bon choix, voici quelques critères que vous devez prendre en considération dans votre sélection.
Les frais de courtage
Dès lors où vous passer par les services d’un courtier, la banque va lui octroyer une commission. Cette dernière correspond généralement à 1% du montant emprunté. Outre cette commission, il peut vous demander des honoraires qui peuvent parfois être assez conséquents.
Il faut faire attention à ce détail, car les frais de courtage devraient se résumer à la commission. Par ailleurs, notez également que cette commission peut être variable, le courtier peut vous demander plus ou un peu moins. Dans tous les cas, faire un comparatif et regarder les avis clients reste indispensable pour éviter de vous ruiner avec les frais de courtage.
Son réseau
Le réseau de partenariat bancaire est un élément capital dans les potentiels d’un courtier. Il vous donnera un guide complet sur l’emprunt et le crédit. Avant de signer quoi que ce soit, n’hésitez pas à lui demander le nombre de banques avec lequel il travaille, surtout si vous voulez opter pour un cabinet local. D’ailleurs même si vous ne le demandez pas, si le courtier est clean, il doit vous donner directement cette information.
Sa catégorie professionnelle
C’est un point très important que vous devez absolument aborder avec votre courtier. Il faut savoir que certains courtiers ne possèdent pas le mandat pour travailler avec les établissements de crédit. Ils ne peuvent pas négocier directement avec les banques, mais ils doivent passer par des intermédiaires. Une autre personne que vous devriez du coup payer en plus. Donc il est important de demander au courtier s’il est mandataire intermédiaire ou courtier à proprement dit.
Son agrément
Pour être à l’abri des arnaqueurs, vérifiez toujours l’agrément du cabinet. Pour ce faire, demander à votre courtier de vous présenter son attestation ORIAS (Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance). C’est crucial, car pour pouvoir exercer le métier de courtier, la personne doit être immatriculée auprès de l’ORIAS.
S’il peut vous montrer une attestation de formation dans le domaine de la finance, ce serait un plus.
Ses prestations
Outre ses prestations de base, sachez que la majorité des cabinets de courtage propose dans leur service, le courtage en assurance. C’est un point essentiel, car les frais liés à l’assurance emprunteur sont assez conséquents dans le cadre d’un prêt immobilier. Si votre courtier pratique les deux en même temps, ce serait un réel avantage pour vous.
Que dit la loi sur les courtiers ?
Depuis le 22 octobre 2010, une loi sur la régulation bancaire et financière est sortie pour règlementer le travail d’un courtier. Toutes les personnes qui exercent la profession d’intermédiaire en opération bancaire et service de paiement sont soumises à la loi n° 2010-1249.
Cette loi est composée de trois grandes lignes :
- Les règlementations pour l’accès à la profession
- Les informations sur les collaborations et les commissions que les courtiers sont dans l’obligation de partager avec ses clients
- Les conditions pour catégoriser les cabinets de courtage
Quelles sont les différentes catégories d’intermédiaire qui existent ?
La profession d’intermédiaire en opération bancaire et service de paiement se partage en trois catégories :
- Les courtiers proprement dits : ce sont les intermédiaires qui travaillent directement avec les banques. Dans l’exercice de leur métier, il possède un mandat pour négocier directement avec les banques, par contre, la loi lui interdit de contracter avec une banque en particulier.
- Les mandataires en opération de banque et service de paiement : C’est une personne qui possède plusieurs mandats différents dans l’exercice de son métier. Ceci peut être un mandat exclusif par exemple s’il est en collaboration avec un organisme de crédit en particulier.
- Les mandataires d’intermédiaires : Ce sont des mandataires dépendantes à d’autres IOBSP. Ils n’ont pas de mandat pour négocier directement avec les organismes de crédit, ils doivent passer par les courtiers.
L’immatriculation
Pour pouvoir exercer dans le domaine de la commercialisation d’une opération financière, il faut impérativement être immatriculé auprès de l’ORIAS, mais aussi être à jour dans les cotisations d’assurance.
La loi MURCEF
La loi n°2001-1168 du 11 décembre 2001 qu’on appelle aussi loi MURCEF est une loi qui interdit aux courtiers de demander ou d’encaisser de l’argent avant le déblocage du prêt. D’ailleurs, si le prêt n’est pas encore débloqué, vous n’avez pas la certitude qu’il a bien rempli toutes ses missions comme il faut.
NB : Si le courtier vous demande une somme ou même un chèque d’acompte avant le déblocage du prêt vous devez refuser.
Les assurances professionnelles
L’assurance de responsabilité civile professionnelle est une assurance obligatoire pour un courtier. Elle doit être renouvelée tous les ans, et l’attestation délivrée par l’assurance doit être remise à l’ORIAS.
Par ailleurs, notez que le niveau de couverture doit être de 500 000 euros minimum.
L’APIC
L’APIC ou l’Association professionnelle des intermédiaires en crédit est une association qui a été créée en 2010 par les cabinets de courtage pour les cabinets de courtage. Elle a été créée pour établir les règlementations qui vont être en faveur de ses affilés en cas de litige. Cette association compte à ce jour plus de 150 cabinets de courtage.
Quels sont les points que votre courtier doit négocier ?
Sachez qu’il existe des points essentiels que votre courtier doit négocier avec votre banque.
Le taux
Le taux d’intérêt est le premier sujet qu’il doit aborder avec votre banque, même si les taux sont déjà très bas, il ne sert strictement à rien de passer par un courtier s’il ne peut pas vous négocier le taux d’intérêt.
Les frais de dossier
Grâce à son partenariat avec la banque, les courtiers sont dans la majorité des cas exonérer des frais de dossier. Sinon, il doit négocier pour.
Les pénalités de remboursement anticipé
Il faut savoir que les banques exigent des pénalités pour les anticipations de remboursement. Si vous envisagez de mettre votre bien en vente, veillez à ce que votre courtier négocie l’exonération de ses pénalités de remboursement anticipé.
L’assurance emprunteur
Les offres des délégations sont généralement plus avantageuses que les offres groupées proposées par les banques pour les assurances emprunteurs. Par contre, si votre cabinet de courtage travaille avec des organismes d’assurances, il devra réussir à vous trouver un contrat groupé plus intéressant que celui proposé par les délégations.
Vous savez maintenant comment bien choisir son courtier. Cependant, si vous avez donc un projet immobilier à financer, n’hésitez pas à être exigeant auprès de votre courtier afin d’obtenir la meilleure offre qui conforme à vos besoins.